Avez-vous déjà entendu de modèles d’affaire basé sur la « consommation collaborative » ?
Dans ces termes peut-être pas, mais vous avez sans doute déjà eu connaissance d’une initiative qui est basée sur ce modèle. Si vous connaissez l’outil-O-thèque, alors oui ! Ertz (2016) définit la consommation collaborative comme : « L’ensemble des systèmes de circulation de ressources permettant aux consommateurs d’utiliser et de fournir de manière temporaire ou permanente des ressources de valeur à travers une interaction directe avec un autre consommateur ou à travers un médiateur ». C’est un modèle qui existe depuis longtemps, mais qui s’est transformé grâce aux plateformes numériques qui ont permis la création d’outils favorisant le partage dans une communauté. Selon Pauwels (2015), la consommation collaborative comprend trois grands axes :
Prenez par exemple une perceuse que vous achetez neuve au magasin pour vos petits travaux de rénovation. Saviez-vous que cet outil, bien que fort utile, ne sera pas utilisé plus de 15 minutes environ sur toute sa durée de vie ? (Pauwels, 2015, p.2) Pourquoi donc ne pas emprunter cette perceuse le temps des travaux pour la rendre ensuite à quelqu’un d’autre qui en a besoin. On augmente ainsi le temps d’utilisation de l’outil tout en diminuant le nombre de perceuses sur le marché. Le partage d’un objet permet ainsi de réduire la quantité de ressources naturelles requises pour nos activités quotidiennes et de soulager notre belle planète. Selon Pauwels (2015, p.5), ce genre de partage engendre une économie de fonctionnalité plutôt qu’une économie de propriété. C’est-à-dire que plutôt que de payer pour devenir propriétaire d’un bien (posséder la perceuse), on paye plutôt pour sa fonction (utiliser la perceuse). Certains associent également la consommation collaborative à l’économie du partage (Ertz, 2017) Toutefois, on retrouve les initiatives de consommation collaboratives surtout en milieu urbain et, selon les données, ce sont surtout les plus fortunés qui en profite. (Ertz, 2017) Or, avec l’outil-O-thèque, nous visons à démocratiser le modèle de consommation collaborative et permettre à tous d’y participer. Le but ultime étant la réduction de la consommation pour la protection de l’environnement, nous pensons que tous peuvent y gagner. Voici quelques exemples d’initiatives basées sur la consommation collaborative : Le réseau accorderie propose des échanges de services basés sur le temps comme ressource. Par exemple, une personne peut échanger une heure de jardinage contre une heure de cuisine. Le projet LocoMotion de Solon permet aux citoyens d’un même quartier de partager une voiture ou un vélo. Moins de voiture sur nos routes, on aime ça ! Le projet « Partage ta terre » de Solon propose un lien entre des gens qui ont un espace pour jardiner, mais peu de temps ou de connaissance et des gens qui n’ont pas d’espace, mais qui voudraient cultiver. La Remise, s’inscrit dans la même ligne que l’oOutil-O-thèque en proposant une bibliothèque d’outils à partager et des espaces de travail pour la menuiserie, la couture et la mécanique vélo. Dans les plus grand, on retrouve, entre autres, Communauto, Airbnb et Couchsurfing qui sont également des formes de consommation collaborative. Pour en savoir plus :
De La Calle Vaqueto, A. et De La Calle Calle, P. (2013). The collaborative consumption: A form of consumption adapted to modern times. Revista de Estudios Économicos y Empresariales 25. Ertz, M. (2017). Quatre essais sur la consommation collaborative et les pratiques de multiples vies des objets (Thèse). Université du Québec à Montréal. Marin-Déry, S. (2018, 13 mars). Des plateformes collaboratives et coopératives, ça vous tente? Récupéré de https://tiess.ca/des-plateformes-collaboratives-et-cooperatives-ca-vous-tente/ Pauwels, M.-C. (2015). La consommation collaborative aux États-Unis. Capitalisme anglo-saxon et monde(s) anglophone(s) : des paradigmes en question 8(2). Récupéré de https://doi.org/10.4000/lisa.8455. Parce qu’on a maintenant accès facilement à tout et même depuis le fond de notre canapé grâce à une simple connexion internet, on a tendance en un clic à tout acheter. Cette facilité de consommation nous a fait perdre l’habitude de recourir à la réparation. 2 conséquences à cela, l’impact sur l’environnement et l’impact sur notre portefeuille.
En effet, peu de nos objets finissent leur vie au recyclage. Ils sont souvent jetés à la poubelle et terminent dans les décharges. Pourtant, il est vraiment possible de remettre en état plusieurs de nos équipements, en apprenant soi-même à les réparer. En plus, vous verrez qu’en réparant par soi-même, on exprime une certaine fierté, et ça, ça fait toujours bien. Au moment de l’achat initial, préférez toujours un matériel plus robuste. Vous verrez que sur la durabilité le produit vous coûtera moins cher, car un produit de qualité aura une espérance de vie plus longue. Un entretien régulier de nos appareils, comme détartrer sa bouilloire grâce à du vinaigre de vin, permettra de les garder plus longtemps. Plusieurs tutoriels sont disponibles sur Internet et vous donnent accès à des manuels de réparation simples. Parmi les nombreuses vidéos accessibles, le site Des tutoriels pour tout réparer - iFixit est bien fait pour apprendre à réparer les appareils électroniques facilement. Si certains outils vous manquent, il est sûrement possible d’en emprunter quelques-uns à l’outil-O-thèque gratuitement. L’outil-O-thèque propose également des ateliers de réparation pour les vélos et des ateliers de couture pour les vêtements. Quoi de mieux que d’être accompagné d’un spécialiste qui nous guidera dans notre apprentissage et répondra à nos questions ! Au lieu de jeter nos vêtements pour un bouton manquant ou un petit trou, une réparation simple permet de le remettre en état rapidement. Avec l’engouement pour les vélos depuis le début de la pandémie, apprendre à l’entretenir avant chaque saison et vérifier son état, permettra de le conserver plus longtemps et de l’utiliser pleinement chaque année. Défi zéro déchet réfère plusieurs autres ateliers également et si l’on n’est pas très manuel, il existe toujours l’option de faire appel à des réparateurs spécialisés. Ils sont quelques-uns à être référencés ici https://defizerodechet.ca/references-utiles/ressources-utiles-pour-reparer-donner-et-echanger-dans-le-quartier/ En résumé, avant de jeter, toujours se demander si l’objet peut être donné ou réparé. L’environnement, ça passe par chacun de nous et les petits gestes qui sont faits au quotidien. Apprenons donc à réparer ou à donner avant de jeter ! Vous avez une vie à 1000km/h d'un papa ou d'une maman connectée qui craque ?Vos journées ressemblent à ça : 9h-12h 2 heures de réunion en ligne, aïe aïe aïe ma consommation numérique. 12h 1 tour à l'épicerie, j'ai craqué pour des avocats. 17h Dehors : -20. Je prends l'auto pour récupérer le plus jeune Vous êtes étudiant.e ? Toujours en mouvement entre la jobine, les ami.es et l'université ? Vos journées ressemblent à ça :
09h - 11h Un tour de magasinage pour la rentrée. 12h Pas eu le temps de me préparer de quoi. Je prends un lunch sur-emballé. 18h 4h d'affilée sur Call of Duty pour passer ma soirée.
Comme beaucoup et non sans culpabilité, j’aime la viande, j’aime encore plus voyager, mon impatience à faire les courses me pousse parfois à des livraisons un peu compulsives et j’abandonne bien trop souvent mes légumes à une fin de vie tragique à la poubelle faute de les cuisiner à temps. Je me suis alors interrogée sur ma façon de consommer et comment je pouvais palier à certaines de ces mauvaises habitudes.
Puis j’ai pensé à mon amie Éline qui, très régulièrement, pratique le « dumpster diving » et revient avec des butins généreux en fruits, légumes et aliments en tout genre qu’elle partage ensuite avec ses colocataires et amis. Témoin des quantités aberrantes qu’elle pouvait rapporter de ses expéditions, j’ai décidé de fouiller un peu afin de mieux comprendre le poids du gaspillage alimentaire dans notre quotidien. J’y découvre quelques chiffres alarmants et je comprends vite que le gaspillage alimentaire constitue un enjeu économique, environnemental et social majeur. Économique, car ce sont des pertes monétaires considérables. Chaque année, on estime que dans le monde un tiers de tous les aliments produits, soit l’équivalent de 1,3 milliard de tonnes (représentant une valeur d’environ 1 000 milliards de dollars) finit par se décomposer dans les poubelles des consommateurs et des détaillants ou se détériore en raison de mauvaises pratiques de transport et de récolte. Au Canada 30,4% des aliments produits sont gaspillés et les pertes économiques qui en découlent s’élèvent à 100 milliards de dollars par an. Ainsi, une famille canadienne moyenne jette plus de 1 100 $ de nourriture par année, ce qui correspond à 140 kg en perte d’aliments. Environnemental, car produire toute cette nourriture nécessite de nombreuses ressources (eau, gaz, pétrole, énergie en tout genre). Les engrais sont à base de pétrole, les terres sont entretenues avec des machines qui consomment, les bâtiments agricoles doivent être chauffés ou climatisés, les aliments doivent ensuite être transportés, emballés, maintenus à bonne température… Tout cela est très énergivore. Enfin, lorsque la nourriture gaspillée se retrouve en site d’enfouissement elle produit du méthane, encore un gaz extrêmement polluant. Ainsi, le secteur alimentaire représente environ 30 % de la consommation énergétique mondiale et près de 22 % des gaz à effet de serre. Aussi, produire la nourriture jetée constitue un gaspillage de 1,4 milliard d’hectares de terres agricoles. Cela équivaut à la superficie de toutes les terres agricoles du Canada et de l’Union européenne combinées. Cela implique évidemment une déforestation massive pour cultiver la nourriture du bétail et celle destinée aux humains, ce qui participe au passage au déclin des espèces et de la biodiversité. Social, car malgré cette situation critique plus de 820 millions de personnes souffrent de la faim dans le monde. Au Québec, les banques alimentaires ont reçu mensuellement 1,9 million de demandes d’aide alimentaire d’urgence en 2018. Alors, une fois que je sais ça, à part me mettre en boule sous la couette, chialer que le monde va mal en attendant des jours meilleurs, je fais quoi moi? Comment moi (ou toi?) avec des habitudes pourtant bien ancrées et sans se brimer trop on pourrait avoir une consommation plus responsable, c’est-à-dire qu’elle soit à la fois respectueuse de l’environnement, bénéfique pour l’économie (notamment l’économie locale), bonne pour la santé et positive pour la société? À suivre dans un prochain article! Sources : Ministère de l’Environnement et de la Lutte des changements climatiques https://www.environnement.gouv.qc.ca/developpement/consommation-responsable/index.htm Objectif de développement Durable, Nations Unis, https://www.un.org/sustainabledevelopment/fr/sustainable-consumption-production/ Québec.ca https://www.quebec.ca/sante/alimentation/reduire-gaspillage-alimentaire Sauve ta bouffe, https://sauvetabouffe.org/gaspillage-alimentaire/ FAO, La Sécurité Alimentaire et la Nutrition dans le Monde Bilan-Faim, 2018 D’origine française, la première machine à coudre voit le jour en 1830 et est créée par le tailleur Bathélémy Thimonnier. Elle révolutionnera le monde du textile et de la mode! Toi aussi, tu es curieux.euse, tu as toujours voulu faire tes premiers pas en couture, désireux.euse de créer des projets mains plutôt que d’acheter du neuf? Tu n’oses pas te lancer? Tu n’as pas le matériel? Nous te proposons de te lancer un premier défi et de t’accompagner dans tes débuts, pour dompter cette machine et développer ton esprit créatif ! Prêt.e ? Tout d’abord, rendez-vous sur le site de l’outil-O-thèque, tu pourras y réserver ta machine à coudre pour une semaine afin de débuter cette aventure! Et pas de panique tu trouveras on te guide vers un tutoriel pour appréhender la machine.. Afin de te donner des idées simples de projets couture, nous te proposons aujourd’hui un tutoriel facile pour réaliser tes propres lingettes démaquillantes ! Pourquoi ? Tendance, moins cher, moins dangereuses pour la santé et l’environnement – oui parce que les lingettes démaquillantes jetables représentent 40 000 tonnes de déchets par an au Canada- elles te permettront de te laver le visage et de te démaquiller tout en douceur ! Pour réaliser ce projet, tu auras besoin d’un tissu éponge en bambou ou coton bio, d’un tissu à motif de ton choix, des ciseaux et un mètre. Tu es prêt.e ? Un, deux, trois, cousez ! Cette semaine, nous te proposons de créer ta bouillotte sèche pour te « cooconer » cet hiver, et crois moi c’est super facile ! Pour ce projet il te faudra: – Du tissu qui peut contenir les graines mais aussi supporter et conserver la chaleur : coton, lin chanvre feront l’affaire. – Une garniture de ton choix : céréales (riz, orge, blé), légumes secs (haricots secs, lentilles, pois chiches), noyaux et pépins (noyaux de cerise, pépins de raisin), des petites graines (graines de courge, de tournesol, de lin) – Tu peux choisir la taille et la forme que tu souhaites lui donner – Tu peux y rajouter de la lavande séchée pour que ça sente bon – Ne laver votre bouillotte que si elle a une housse ! – La durée de chauffe dépend de la garniture que vous avez choisi: commencer au micro-ondes à 750W par palier de 30 sec – Vous pouvez aussi l’utiliser froide en la mettant au congélateur dans un sac plastique. Tu ne sais pas ou ranger tes masques, tes écouteurs ? Tu souhaites un endroit où mettre tes papiers?
Aujourd’hui on te propose d’aller encore plus loin et de créer ta pochette en tissu. Alors à vos machines. C’est l’anniversaire du petit dernier et il te fait clairement comprendre que cette année il veut une fête vraiment spéciale. Tu as beau te creuser les méninges mais tu n’as pas le temps de courir partout pour chercher des idées à petits prix. Alors on s’est dit que l’outil-O-thèque pouvait te donner un coup de pouce pour faire un événement vraiment mémorable en y mettant un peu de temps et beaucoup d’amour ! Mais d’abord les ingrédients d’une fête réussie c’est quoi? – une décoration festive, – de la musique pour se déhancher sur des rythmes endiablés, – un estomac bien rempli – et pourquoi pas un déguisement aussi ? Premier ingrédient pour une fête réussie, une décoration qui émerveillera les petits comme les plus grands! À l’outil-O-thèque on a une panoplie de guirlandes de fête, vaisselles et nappes prêtes à être empruntées. En plus, toutes ces décorations sont lavables et réutilisables, pas de déchets supplémentaires et de frais dispendieux. Deuxième ingrédient pour cet événement unique, un thème ! Puis mon petit Hassan il aimerait bien ça être un pompier d’un jour. Et si on se déguisait? ça tombe bien l’outil-O-thèque met à disposition des déguisements vraiment trop « cute » ; licorne, super héros, dinosaure, tu pourras choisir des déguisements pour donner une ambiance festive à votre goûter d’anniversaire. Comme tous les enfants, le moment tant attendu c’est quand tu arriveras devant ton petit brandissant peu habilement le gâteau fait main en chantant bonne fête de ta plus belle voix ! Mais comment impressionner avec des desserts faits main? À L’outil-O-thèque on a de quoi créer la surprise avec nos emportes-pièces , nos moules à gâteaux et notre gaufrier. Miiiiaaaaammm. En plus Ricardo te donne sa recette pour une pâtes à gaufre parfaite! Si tu emprunte nos moules à gâteaux, inspirez-vous avec cette recette gourmande de gâteau au chocolat. Tu as peur que l’ambiance tombe comme un soufflé raté à la première crise de bacon d’un invité?
Nous avons ce qu’il te faut. En famille ou entre amis, l’outil-O-thèque t’offre la possibilité de dévoiler la Céline Dion qui est en toi (ou pas) grâce à notre super karaoké ! Tu pourras chanter et danser sur les hits qui ont bercé ta jeunesse.
Une application pour vous aider à recycler !
On se demande toujours ce qui va dans le bac de recyclage ou dans la poubelle. Le saviez-vous ? Jeter vos appareils électroniques ou vos matières dangereuses dans la poubelle ou au recyclage peut impacter votre santé et l’environnement. Il est donc important de s’en préoccuper et de les disposer au bon endroit. En effet, dans le monde, seul 17% des déchets électroniques sont recyclés. Ils se composent de matières dangereuses, telles que le mercure1, le plomb qui peuvent avoir des conséquences sur la santé et la pollution des sols et nappes phréatiques. Au Québec, 6% du matériel informatique et électronique seulement est recyclé, même si 80% des pièces informatiques et électroniques sont recyclables ou réutilisables, selon Recyc-Québec.2 La meilleure pratique est donc de garder le plus longtemps possible ses appareils. Mais si vous décidez d’acheter une nouvelle télévision par exemple, votre magasin d'électronique peut souvent reprendre votre ancien modèle. Préférez donc un magasin qui reprendra votre équipement et s’occupera de son recyclage. Pensez également, si votre appareil fonctionne toujours, à donner à une association avant de le jeter ou bien essayer de le revendre. Si vous n’en avez plus besoin, cela pourra toujours faire le bonheur de quelqu’un. Des ateliers de réparation pourraient également vous aider à remettre à neuf votre appareil avant de vous en départir. Pour vos téléphones portables, tablettes, appareils photo, chargeurs, casques, cartouches d’encre et tout autre petit appareil électronique, on retrouve de plus en plus de bacs Électrobac dans les centres commerciaux, dans les universités ou dans le métro. En les déposant dans le bac, ils seront remis à neuf, vidés de leurs données confidentielles et remis en circulation. https://www.electrobac.com/fr/a-propos-du-bac-pour-electroniques/ Les lieux de dépôts officiels sont recensés sur ce site https://www.recyclermeselectroniques.ca/qc/ou-recycler/ Utilisez l’application ça va où? qui vous aidera à y voir plus clair dans le tri. Cette application accessible sur les téléphones intelligents, tablettes et sur votre ordinateur vous indique quoi faire avec plus de 800 produits de consommation. Elle permet également d’identifier les endroits où ils peuvent être apportés si leur destination n’est pas le bac de recyclage. Un outil de géolocalisation permet de repérer facilement les dépôts plus spécialisés et les écocentres, avec les heures d’ouverture, à proximité de chez vous.
Pourquoi acheter un objet qui ne nous servira qu’une seule fois ?
Pourquoi ne pas l’emprunter à un ami, un collègue, un voisin ou à un organisme pour tester si cela nous plaira avant d’investir dans un achat qui pourrait finir au fond du placard ? Selon BMO, les Canadiens dépensent en moyenne près de 4000$ par année en achats superflus. Une robe de soirée ne sera souvent portée qu’une seule fois ! L’outillage atteint rapidement des prix exorbitants pour une utilisation faible. Une perceuse tourne en moyenne 12 min seulement dans sa vie ! Les jours où l’on ne l’utilise pas, elle pourrait être aisément prêtée à d’autres. Tout cela nous amène à réfléchir sur la manière dont nous consommons. Pour réduire à la source, il est important de diminuer notre consommation. Peut-on emprunter ou louer l’objet dont nous avons besoin au lieu de l’acheter? C’est vraiment la question qu’il faut se poser. Ouvrons nos placards et regardons ce qui s’y trouve. Sortons tout ce que nous n’avons pas touché depuis 1 ou 2 ans ou que nous n’avons utilisé que quelques heures durant la dernière année. Mettons-les au sol : outils, vêtements, jouets, ustensiles de cuisine, matériel de camping, livres, CD/DVD … un nombre incroyable de choses qui prennent de la place et qui ne nous sont que très rarement utiles. En fait, il serait presque plus facile de lister ce qui s’emprunte et qui pourrait nous faire économiser espace et argent. Mais avant de vous en séparer, pourquoi ne pas penser à les prêter ? Vous pouvez apporter vos objets à l’outil-O-thèque par exemple ou le proposer à vos voisins. Vous pourrez en faire bénéficier un grand nombre et vous-même empruntez. Qui dit emprunt, dit prêt ! Car si j’emprunte un bien, c’est que quelqu’un a bien voulu me le prêter. Emprunter, cela signifie que tout le monde peut accéder à des biens parfois coûteux, comme une scie à onglet, des machines à coudre… disponibles à l’outil-O-thèque par exemple ou à des services, comme le covoiturage où les frais sont partagés et permet d’éviter l’achat d’un véhicule. C’est donc un réel bénéfice économique. Emprunter permet la réduction de l’impact environnemental en luttant contre le gaspillage et la surconsommation. Soyons honnêtes, rares sont les livres ou les films que l’on relit ou visionne 2 fois. Aller essayer une activité sportive ne signifie pas que l’on va s’y abonner toute l’année. Emprunter un équipement sportif peut donc s’avérer très judicieux. Pour un enfant, investir dans un équipement qui lui sera sûrement trop petit dans quelques mois est peut-être préférable à emprunter. De plus, emprunter me permettra en plus de réduire la quantité d’objets entreposés dans les placards. Emprunter, c’est une bonne occasion qui permet de s’ouvrir aux autres, sans différence sociale, ni âge et qui signifie aussi la joie de partager et d’obtenir de précieux conseils. Cela permet de rencontrer ses voisins, de discuter avec les responsables de l’outil-O-thèque ou de la bibliothèque. Tenté.e par l’expérience ? Essayez, et vous allez adopter cette nouvelle façon de consommer !!! Sources https://www.lesaffaires.com/mes-finances/consommation/pourquoi-acheter-quand-on-peut-louer/593896 https://lesecolohumanistes.fr/wp-content/uploads/2018/01/info-perceuse.png
Je suis de cette école qui aime le papier. Comme je suis quelqu’un de visuel, j’ai besoin de prendre des notes écrites pour me souvenir.
J’ai à cœur mon environnement et j’ai conscience que le papier c’est une consommation de ressources mères telles que le bois et l’eau. Pour l’économiser, toutes mes factures, mes relevés de banque me sont dorénavant envoyés par courriel. Bien que je vise le zéro papier, il m’arrive encore de recevoir certaines lettres par la poste. Dès que je reçois une lettre, j’informe l’expéditeur que je souhaite maintenant la version électronique du document. Je vous partage ici quelques petits gestes simples et peu coûteux.
Note : Les données présentées dans cet article proviennent de l’ouvrage « Pour une garde-robe responsable » de Léonie Daignault-Leclerc (2019).
Restons positifs ! Dans un article précédent, les impacts de la mode et plus particulièrement de la « mode rapide » ont été présentés. Maintenant, voici quelques trucs pour vous guider vers des choix plus écologiques. 1. L’achat
2. Entretien du vêtement
3. Fin de vie Selon le Council for Textile Recycling, 85% des vêtements qu’on achète finissent au dépotoir. Pour réduire la quantité de matière textile qui se retrouve au dépotoir et ainsi avoir un impact positif sur l’environnement, voici quelques trucs.
Par contre, un ou deux gestes assez simples comme l’utilisation du sac microplastique ou la réduction de l’achat de nouveaux vêtements peuvent avoir un impact considérable. Vous pouvez aussi y aller une étape à la fois et commencer par un geste, puis en ajouter un autre quelques semaines plus tard et ainsi de suite. Si vous voulez approfondir le sujet, il existe différents documentaires sur le sujet :
Références : Chen, H.-L. et Burns, L. D. (2006). Environmental Analysis of Textile Products. International textile and apparel association 24 (3) 248-261. Daignault-Leclerc, L. (2019). Pour une garde-robe responsable. Montréal : Éditions la Presse. L’encyclopédie canadienne : https://www.thecanadianencyclopedia.ca/fr/article/petrole-2 Gagnon, S. (2020, 4 août). La mode responsable monte en puissance. La presse. Récupéré de https://www.lapresse.ca/
Note : Les données présentées dans cet article proviennent de l’ouvrage « Pour une garde-robe responsable » de Léonie Daignault-Leclerc (2019).
Au cours des dernières années, nous avons vu une montée de la « mode rapide » (ou fast fashion en anglais). Un type de mode basé sur des cycles de tendances de plus en plus courts. Elle incite à mettre (trop) rapidement sa garde-robe à jour en fonction des nouveaux styles. Les vêtements, souvent de mauvaise qualité, sont portés quelques fois, voir jamais avant d’être jetés. On qualifie d’ailleurs également cette mode de « jetable ». Or, l’industrie de la mode engendre une multitude d’injustices sociales telles que des salaires dérisoires, des heures de travail indécentes et des espaces de travail non sécuritaires. La vie des travailleurs et travailleuses est parfois mise en danger par la négligence des patrons qui veulent la productivité avant tout. S’ajoutent également à ces injustices, les impacts environnementaux des différentes étapes de fabrication faisant de l’industrie de la mode (et particulièrement l’industrie de la « mode jetable ») une des plus polluantes de notre époque. D’abord, à la source, la fibre textile provient soit de matières organiques (coton, lin, laine, etc.) soit de matières fossiles (polyester, nylon). Dans le premier cas, la culture requiert l’utilisation de pesticides, de fertilisants et de grandes quantités d’eau qui engendrent des impacts négatifs sur l’environnement. Dans le deuxième cas, l’extraction de matières fossiles libère du carbone emprisonné depuis des millions d’années dans le sous-sol terrestre et contribue au réchauffement climatique. Ensuite, la matière première est transformée en fibres par des procédés qui nécessitent souvent l’utilisation de produits chimiques nocifs pour la santé et l’environnement. Une fois transformé, le textile voyagera vers les usines de fabrication de vêtement pour être ensuite distribué dans les magasins aux quatre coins du monde et, finalement atterrir entre les mains du consommateur.rice. Puis, alors que les phases transport et fabrication représentent environ la moitié de l’impact environnemental du vêtement, la phase consommation représente à elle seule l’autre moitié1. Ainsi, le lavage, le séchage, le rangement et la fin de vie du vêtement ont un impact considérable. Dans un deuxième article, je vous présenterai différentes astuces pour réduire les effets négatifs de la phase consommation. Toutefois, il ne faut pas oublier que tout ne repose pas sur nos épaules, les détaillants, les manufacturiers et les gouvernements ont aussi une part de responsabilité. Et depuis quelques années, on entend parler de modèles plus écologiques tel que la « mode responsable » ou « low fashion » en anglais qui représentent des modèles alternatifs à la « mode rapide ». Ainsi, il existe différents gestes que vous pouvez adopter pour réduire l’impact que la mode engendre sur notre planète. Vous pouvez les découvrir dans la suite de cet article. Si vous voulez approfondir le sujet, il existe différents documentaires sur le sujet :
Références : Chen, H.-L. et Burns, L. D. (2006). Environmental Analysis of Textile Products. International textile and apparel association 24 (3) 248-261. Daignault-Leclerc, L. (2019). Pour une garde-robe responsable. Montréal : Éditions la Presse. L’encyclopédie canadienne : https://www.thecanadianencyclopedia.ca/fr/article/petrole-2 Gagnon, S. (2020, 4 août). La mode responsable monte en puissance. La presse. Récupéré de https://www.lapresse.ca/
Les articles précédents, ici et ici, nous donnaient des astuces simples et réalisables au quotidien pour améliorer son empreinte environnementale et adopter un comportement plus responsable.
L’idée est encore une fois de faire des mini pas vers une consommation plus responsable sans se sentir assommer de reproches, ni de culpabiliser de ses habitudes… Chacun va à son rythme! Dans cet article nous verrons comment il est possible de pousser sa consommation responsable encore plus loin avec des informations qui, bien qu’évidentes, sont toujours bonne à (re)découvrir. Éviter des aliments ultra transformés. Avec notre rythme de vie, le manque de temps pour cuisiner, l’industrie alimentaire en a profité pour mettre davantage de produits ultra-transformés dans nos assiettes. Ces produits sont malheureusement souvent plus riches en sodium, en sucre, en gras saturés, en additifs alimentaires, de moins bonne qualité et moins nutritifs que les produits non ou moins transformés. Ainsi, ces aliments ultra-transformés augmentent le risque de maladies (diabètes, cancer, hypertension, maladies cardiovasculaires). Les adultes qui consomment la plus grande quantité d’aliments ultra transformés ont un risque plus élevé de 31% de souffrir d’obésité, de 37% d’être atteint de diabète, et de 60% d’hypertension artérielle. Il y a donc tout intérêt à limiter notre consommation de produits ultra-transformés. Repas surgelés, boissons sucrée, barres tendres, apprendre à repérer et comprendre les aliments transformés et leur classification Nova pour être plus alertes est un bon début. En plus, ces aliments sont souvent suremballés et donc leur production a un impact direct sur l’environnement. Réduire sa consommation de viande. Et oui, évidemment réduire sa consommation de viande permettrait de réduire les gaz à effet de serre liés à sa production, de diminuer la déforestation nécessaire pour les élevages et de ce fait réduire notre impact négatif sur la biodiversité. La production mondiale de viande a été multipliée par quatre ces cinquante dernières années pour passer de 75 millions de tonnes à 300 millions de tonnes. La consommation moyenne annuelle d’un citoyen étant de 76kg de viande dans un pays industrialisé. A-t-on vraiment besoin de manger autant de viande? Alors, non on ne te demande pas de devenir végétarien du jour au lendemain, mais peut-être qu’adopter une alimentation flexitarienne est une option plus facile à considérer. Être flexitarien – ne, c’est adopter une alimentation principalement à base de plantes tout en consommant des produits d’origine animale mais avec modération. Maintenant que tu es outillé et informé sur toutes les possibilités qui s’offre à toi pour adopter une consommation plus responsable, tu peux en parler autour de toi, à ta vieille tante et motiver ton entourage à adopter des gestes simples qui aideront à préserver notre belle planète! Sources : Québec santé, aliment hautement transformés https://www.quebec.ca/sante/alimentation/saines-habitudes-alimentaires/aliments-hautement-transformes Journal de Montreal, Comprendre les aliments transformés https://www.journaldemontreal.com/2020/10/13/comprendre-les-aliments-transformes Aliments ultra-transformés , les reconnaître et découvrir des alternatives https://fondationolo.ca/blogue/alimentation/aliments-ultra-transformes-les-reconnaitre/ Le Devoir, manger moins de viande pour lutter contre les changements climatiques https://www.ledevoir.com/societe/environnement/538760/la-lutte-contre-les-changements-climatiques-passe-par-une-reduction-de-la-consommation-de-viande Agence science presse, Manger moins de viande pour sauver le climat? Quelques bémols https://www.sciencepresse.qc.ca/actualite/detecteur-rumeurs/2021/01/29/manger-moins-viande-pour-sauver-climat-priorite-quelques Noovo Moi, Être flexitarien ou adopter le végétarisme… tout en étant flexible https://www.noovomoi.ca/cuisiner/trucs-et-inspirations/article.flexitarisme.1.10604608.html
Dans mon dernier article, nous avons passé en revue les différents enjeux du gaspillage alimentaire tant sur le plan environnemental, social, qu’économique.
Après un bon gros comprimé de Xanax pour digérer ces chiffres toujours plus culpabilisants, tu dois te dire, c’est bien beau, mais par où commencer pour avoir une consommation plus responsable? Pas de panique, il existe de multiples astuces et actions individuelles faciles à mener afin de diminuer son gaspillage alimentaire et son empreinte environnementale. J’en dresse ici une liste non exhaustive : Acheter local et de saison. Acheter des produits locaux pour réduire son empreinte environnementale et le transport des aliments, pour favoriser les commerces locaux et les fruits et légumes de saison. Pour cela, il existe des calendriers des fruits et légumes pour mieux comprendre ce qui est cultivé ici et à quelle période de l’année. Et si tu es tanné des fruits et légumes disponibles en hiver, pense à congeler tes fruits d’été préférés pour les consommer toute l’année. Favoriser les produits bio dont la certification écoresponsable est vérifiée et fiable. Ces standards de certifications offrent des produits dont la production est respectueuse de l’environnement et de notre santé, c’est-à-dire issue d’une agriculture saine, sans pesticide, fertilisant, ou semence génétiquement modifiée. Vous pouvez reconnaître un produit bio, car il dispose d’une mention ou d’un logo spécifique. Diminuer le gaspillage. Tout d’abord, avant de faire les courses, prends le temps de faire l’inventaire de ton frigo, de planifier tes repas de la semaine et fait ton épicerie avec une liste afin d’éviter les achats superflus. Acheter des produits en vracs te permettra d’acheter dans les bonnes quantités et de diminuer la consommation d’emballage le plus possible. Afin de ne pas gâcher, pense à réduire tes portions quitte à te resservir plusieurs fois. Tu peux aussi, quand tu cuisines, utiliser le produit dans son intégralité; il existe moult façons d’utiliser nos restes. Les fanes de radis, navets ou carottes peuvent être utilisés pour faire du pesto. Les pelures de légumes pour vous servir à réaliser un bon bouillon. Les graines de courge peuvent être grillées et dégustées et les coquilles d’œufs servir d’engrais. Si tu cuisines de trop grandes quantités, pense à congeler tes plats et aliments, car presque tout se congèle pour se déguster plus tard sans perdre son contenu nutritif. Tu peux aussi, selon l’aliment, le mettre en conserve ou le déshydrater. Enfin, si tu as les yeux plus gros que la panse au restaurant, récupère ton « doggy bag » pour ton lunch du lendemain! Le partage pour une consommation plus responsable. Afin de produire et de consommer local, tu peux également participer à des jardins communautaires afin d’avoir accès à une petite parcelle de culture, un jardinet que tu peux cultiver de façon autonome ou en groupe. Ainsi tu consommeras toujours local et de saison. Si cela t’intéresse, tu peux déjà rechercher un jardin communautaire à Montréal. Lorsque tu as cuisiné en trop grande quantité tu peux également déposer tes mets dans un frigidaire communautaire ou y avoir accès au besoin. Enfin, n’hésite pas à partager tes bons plans autour de toi! Si tu souhaites te lancer dans le « dumpster diving » ou si tu recherches des applications anti-gaspillages, partage tes sources à ton entourage. En bref, il y a plein de façons d’avoir une consommation plus responsable, il suffit de choisir l’option qui te convient le mieux à toi, celle que tu es la plus à l’aise d’intégrer dans ton quotidien, pour le reste “no judgement”! Pour la suite et fin de ma série, c’est ici. Sources : Equiterre https://www.equiterre.org/geste/gaspillage-alimentaire-non-merci Equiterre, Calendrier des fruits et légumes de saison https://www.equiterre.org/sites/fichiers/calendrier-des-disponibilites-des-fruits-et-legumes_0.pdf Equiterre, certification bio https://www.equiterre.org/node/16446 Le Réseau des fermiers de familles et les paniers bio, Réseau des fermiers de famille Sauve ta bouffe, Guide de la congélation https://sauvetabouffe.org/conseilspratiques/congelation-les-legumes-aussi-hibernent-en-hiver/ Guide du déshydrateur, https://deshydrateur.org/recette-avec-deshydrateur/ Recette du Québec, https://www.recettes.qc.ca/dossiers/thematiques-culinaires/dossier/les-conserves-78 Québec santé, aliment hautement transformés https://www.quebec.ca/sante/alimentation/saines-habitudes-alimentaires/aliments-hautement-transformes Journal de Montreal, Comprendre les aliments transformés https://www.journaldemontreal.com/2020/10/13/comprendre-les-aliments-transformes Aliments ultra-transformés , les reconnaître et découvrir des alternatives https://fondationolo.ca/blogue/alimentation/aliments-ultra-transformes-les-reconnaitre/ Le Devoir, manger moins de viande pour lutter contre les changements climatiques https://www.ledevoir.com/societe/environnement/538760/la-lutte-contre-les-changements-climatiques-passe-par-une-reduction-de-la-consommation-de-viande Agence science presse, Manger moins de viande pour sauver le climat? Quelques bémoles https://www.sciencepresse.qc.ca/actualite/detecteur-rumeurs/2021/01/29/manger-moins-viande-pour-sauver-climat-priorite-quelques Noovo Moi, Être flexitarien ou adopter le végétarisme… tout en étant flexible , https://www.noovomoi.ca/cuisiner/trucs-et-inspirations/article.flexitarisme.1.10604608.html Cultive ta ville, les jardins communautaires https://cultivetaville.com/encyclopedie/jardiner-quebec/jardins-communautaires/ Site de la ville de Montréal pour chercher des jardins communautaires , https://montreal.ca/lieux?mtl_content.lieux.installation.code=JACO&orderBy=dc_title Alternative Montréal, Cartographie de dumpster diving au Québec https://www.alternativemontreal.org/dumpster/ Sauve ta bouffe, Répertoire des frigidaires communautaires https://sauvetabouffe.org/boite-a-outils/repertoire-des-frigos-communautaires-du-quebec/ Vide Frigo, 5 applications pour lutter contre le gaspillage alimentaire https://videfrigo.com/5-applications-contre-le-gaspillage-alimentaire/
Comme beaucoup et non sans culpabilité, j’aime la viande, j’aime encore plus voyager, mon impatience à faire les courses me pousse parfois à des livraisons un peu compulsives et j’abandonne bien trop souvent mes légumes à une fin de vie tragique à la poubelle faute de les cuisiner à temps. Je me suis alors interrogée sur ma façon de consommer et comment je pouvais palier à certaines de ces mauvaises habitudes.
Puis j’ai pensé à mon amie Éline qui, très régulièrement, pratique le « dumpster diving » et revient avec des butins généreux en fruits, légumes et aliments en tout genre qu’elle partage ensuite avec ses colocataires et amis. Témoin des quantités aberrantes qu’elle pouvait rapporter de ses expéditions, j’ai décidé de fouiller un peu afin de mieux comprendre le poids du gaspillage alimentaire dans notre quotidien. J’y découvre quelques chiffres alarmants et je comprends vite que le gaspillage alimentaire constitue un enjeu économique, environnemental et social majeur. Économique, car ce sont des pertes monétaires considérables. Chaque année, on estime que dans le monde un tiers de tous les aliments produits, soit l’équivalent de 1,3 milliard de tonnes (représentant une valeur d’environ 1 000 milliards de dollars) finit par se décomposer dans les poubelles des consommateurs et des détaillants ou se détériore en raison de mauvaises pratiques de transport et de récolte. Au Canada 30,4% des aliments produits sont gaspillés et les pertes économiques qui en découlent s’élèvent à 100 milliards de dollars par an. Ainsi, une famille canadienne moyenne jette plus de 1 100 $ de nourriture par année, ce qui correspond à 140 kg en perte d’aliments. Environnemental, car produire toute cette nourriture nécessite de nombreuses ressources (eau, gaz, pétrole, énergie en tout genre). Les engrais sont à base de pétrole, les terres sont entretenues avec des machines qui consomment, les bâtiments agricoles doivent être chauffés ou climatisés, les aliments doivent ensuite être transportés, emballés, maintenus à bonne température… Tout cela est très énergivore. Enfin, lorsque la nourriture gaspillée se retrouve en site d’enfouissement elle produit du méthane, encore un gaz extrêmement polluant. Ainsi, le secteur alimentaire représente environ 30 % de la consommation énergétique mondiale et près de 22 % des gaz à effet de serre. Aussi, produire la nourriture jetée constitue un gaspillage de 1,4 milliard d’hectares de terres agricoles. Cela équivaut à la superficie de toutes les terres agricoles du Canada et de l’Union européenne combinées. Cela implique évidemment une déforestation massive pour cultiver la nourriture du bétail et celle destinée aux humains, ce qui participe au passage au déclin des espèces et de la biodiversité. Social, car malgré cette situation critique plus de 820 millions de personnes souffrent de la faim dans le monde. Au Québec, les banques alimentaires ont reçu mensuellement 1,9 million de demandes d’aide alimentaire d’urgence en 2018. Alors, une fois que je sais ça, à part me mettre en boule sous la couette, chialer que le monde va mal en attendant des jours meilleurs, je fais quoi moi? Comment moi (ou toi?) avec des habitudes pourtant bien ancrées et sans se brimer trop on pourrait avoir une consommation plus responsable, c’est-à-dire qu’elle soit à la fois respectueuse de l’environnement, bénéfique pour l’économie (notamment l’économie locale), bonne pour la santé et positive pour la société? À suivre dans un prochain article! Sources : Ministère de l’Environnement et de la Lutte des changements climatiques https://www.environnement.gouv.qc.ca/developpement/consommation-responsable/index.htm Objectif de développement Durable, Nations Unis, https://www.un.org/sustainabledevelopment/fr/sustainable-consumption-production/ Québec.ca https://www.quebec.ca/sante/alimentation/reduire-gaspillage-alimentaire Sauve ta bouffe, https://sauvetabouffe.org/gaspillage-alimentaire/ FAO, La Sécurité Alimentaire et la Nutrition dans le Monde Bilan-Faim, 2018 |
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