Avez-vous déjà entendu de modèles d’affaire basé sur la « consommation collaborative » ?
Dans ces termes peut-être pas, mais vous avez sans doute déjà eu connaissance d’une initiative qui est basée sur ce modèle. Si vous connaissez l’outil-O-thèque, alors oui ! Ertz (2016) définit la consommation collaborative comme : « L’ensemble des systèmes de circulation de ressources permettant aux consommateurs d’utiliser et de fournir de manière temporaire ou permanente des ressources de valeur à travers une interaction directe avec un autre consommateur ou à travers un médiateur ». C’est un modèle qui existe depuis longtemps, mais qui s’est transformé grâce aux plateformes numériques qui ont permis la création d’outils favorisant le partage dans une communauté. Selon Pauwels (2015), la consommation collaborative comprend trois grands axes :
Prenez par exemple une perceuse que vous achetez neuve au magasin pour vos petits travaux de rénovation. Saviez-vous que cet outil, bien que fort utile, ne sera pas utilisé plus de 15 minutes environ sur toute sa durée de vie ? (Pauwels, 2015, p.2) Pourquoi donc ne pas emprunter cette perceuse le temps des travaux pour la rendre ensuite à quelqu’un d’autre qui en a besoin. On augmente ainsi le temps d’utilisation de l’outil tout en diminuant le nombre de perceuses sur le marché. Le partage d’un objet permet ainsi de réduire la quantité de ressources naturelles requises pour nos activités quotidiennes et de soulager notre belle planète. Selon Pauwels (2015, p.5), ce genre de partage engendre une économie de fonctionnalité plutôt qu’une économie de propriété. C’est-à-dire que plutôt que de payer pour devenir propriétaire d’un bien (posséder la perceuse), on paye plutôt pour sa fonction (utiliser la perceuse). Certains associent également la consommation collaborative à l’économie du partage (Ertz, 2017) Toutefois, on retrouve les initiatives de consommation collaboratives surtout en milieu urbain et, selon les données, ce sont surtout les plus fortunés qui en profite. (Ertz, 2017) Or, avec l’outil-O-thèque, nous visons à démocratiser le modèle de consommation collaborative et permettre à tous d’y participer. Le but ultime étant la réduction de la consommation pour la protection de l’environnement, nous pensons que tous peuvent y gagner. Voici quelques exemples d’initiatives basées sur la consommation collaborative : Le réseau accorderie propose des échanges de services basés sur le temps comme ressource. Par exemple, une personne peut échanger une heure de jardinage contre une heure de cuisine. Le projet LocoMotion de Solon permet aux citoyens d’un même quartier de partager une voiture ou un vélo. Moins de voiture sur nos routes, on aime ça ! Le projet « Partage ta terre » de Solon propose un lien entre des gens qui ont un espace pour jardiner, mais peu de temps ou de connaissance et des gens qui n’ont pas d’espace, mais qui voudraient cultiver. La Remise, s’inscrit dans la même ligne que l’oOutil-O-thèque en proposant une bibliothèque d’outils à partager et des espaces de travail pour la menuiserie, la couture et la mécanique vélo. Dans les plus grand, on retrouve, entre autres, Communauto, Airbnb et Couchsurfing qui sont également des formes de consommation collaborative. Pour en savoir plus :
De La Calle Vaqueto, A. et De La Calle Calle, P. (2013). The collaborative consumption: A form of consumption adapted to modern times. Revista de Estudios Économicos y Empresariales 25. Ertz, M. (2017). Quatre essais sur la consommation collaborative et les pratiques de multiples vies des objets (Thèse). Université du Québec à Montréal. Marin-Déry, S. (2018, 13 mars). Des plateformes collaboratives et coopératives, ça vous tente? Récupéré de https://tiess.ca/des-plateformes-collaboratives-et-cooperatives-ca-vous-tente/ Pauwels, M.-C. (2015). La consommation collaborative aux États-Unis. Capitalisme anglo-saxon et monde(s) anglophone(s) : des paradigmes en question 8(2). Récupéré de https://doi.org/10.4000/lisa.8455. C’est l’anniversaire du petit dernier et il te fait clairement comprendre que cette année il veut une fête vraiment spéciale. Tu as beau te creuser les méninges mais tu n’as pas le temps de courir partout pour chercher des idées à petits prix. Alors on s’est dit que l’outil-O-thèque pouvait te donner un coup de pouce pour faire un événement vraiment mémorable en y mettant un peu de temps et beaucoup d’amour ! Mais d’abord les ingrédients d’une fête réussie c’est quoi? – une décoration festive, – de la musique pour se déhancher sur des rythmes endiablés, – un estomac bien rempli – et pourquoi pas un déguisement aussi ? Premier ingrédient pour une fête réussie, une décoration qui émerveillera les petits comme les plus grands! À l’outil-O-thèque on a une panoplie de guirlandes de fête, vaisselles et nappes prêtes à être empruntées. En plus, toutes ces décorations sont lavables et réutilisables, pas de déchets supplémentaires et de frais dispendieux. Deuxième ingrédient pour cet événement unique, un thème ! Puis mon petit Hassan il aimerait bien ça être un pompier d’un jour. Et si on se déguisait? ça tombe bien l’outil-O-thèque met à disposition des déguisements vraiment trop « cute » ; licorne, super héros, dinosaure, tu pourras choisir des déguisements pour donner une ambiance festive à votre goûter d’anniversaire. Comme tous les enfants, le moment tant attendu c’est quand tu arriveras devant ton petit brandissant peu habilement le gâteau fait main en chantant bonne fête de ta plus belle voix ! Mais comment impressionner avec des desserts faits main? À L’outil-O-thèque on a de quoi créer la surprise avec nos emportes-pièces , nos moules à gâteaux et notre gaufrier. Miiiiaaaaammm. En plus Ricardo te donne sa recette pour une pâtes à gaufre parfaite! Si tu emprunte nos moules à gâteaux, inspirez-vous avec cette recette gourmande de gâteau au chocolat. Tu as peur que l’ambiance tombe comme un soufflé raté à la première crise de bacon d’un invité?
Nous avons ce qu’il te faut. En famille ou entre amis, l’outil-O-thèque t’offre la possibilité de dévoiler la Céline Dion qui est en toi (ou pas) grâce à notre super karaoké ! Tu pourras chanter et danser sur les hits qui ont bercé ta jeunesse.
Pourquoi acheter un objet qui ne nous servira qu’une seule fois ?
Pourquoi ne pas l’emprunter à un ami, un collègue, un voisin ou à un organisme pour tester si cela nous plaira avant d’investir dans un achat qui pourrait finir au fond du placard ? Selon BMO, les Canadiens dépensent en moyenne près de 4000$ par année en achats superflus. Une robe de soirée ne sera souvent portée qu’une seule fois ! L’outillage atteint rapidement des prix exorbitants pour une utilisation faible. Une perceuse tourne en moyenne 12 min seulement dans sa vie ! Les jours où l’on ne l’utilise pas, elle pourrait être aisément prêtée à d’autres. Tout cela nous amène à réfléchir sur la manière dont nous consommons. Pour réduire à la source, il est important de diminuer notre consommation. Peut-on emprunter ou louer l’objet dont nous avons besoin au lieu de l’acheter? C’est vraiment la question qu’il faut se poser. Ouvrons nos placards et regardons ce qui s’y trouve. Sortons tout ce que nous n’avons pas touché depuis 1 ou 2 ans ou que nous n’avons utilisé que quelques heures durant la dernière année. Mettons-les au sol : outils, vêtements, jouets, ustensiles de cuisine, matériel de camping, livres, CD/DVD … un nombre incroyable de choses qui prennent de la place et qui ne nous sont que très rarement utiles. En fait, il serait presque plus facile de lister ce qui s’emprunte et qui pourrait nous faire économiser espace et argent. Mais avant de vous en séparer, pourquoi ne pas penser à les prêter ? Vous pouvez apporter vos objets à l’outil-O-thèque par exemple ou le proposer à vos voisins. Vous pourrez en faire bénéficier un grand nombre et vous-même empruntez. Qui dit emprunt, dit prêt ! Car si j’emprunte un bien, c’est que quelqu’un a bien voulu me le prêter. Emprunter, cela signifie que tout le monde peut accéder à des biens parfois coûteux, comme une scie à onglet, des machines à coudre… disponibles à l’outil-O-thèque par exemple ou à des services, comme le covoiturage où les frais sont partagés et permet d’éviter l’achat d’un véhicule. C’est donc un réel bénéfice économique. Emprunter permet la réduction de l’impact environnemental en luttant contre le gaspillage et la surconsommation. Soyons honnêtes, rares sont les livres ou les films que l’on relit ou visionne 2 fois. Aller essayer une activité sportive ne signifie pas que l’on va s’y abonner toute l’année. Emprunter un équipement sportif peut donc s’avérer très judicieux. Pour un enfant, investir dans un équipement qui lui sera sûrement trop petit dans quelques mois est peut-être préférable à emprunter. De plus, emprunter me permettra en plus de réduire la quantité d’objets entreposés dans les placards. Emprunter, c’est une bonne occasion qui permet de s’ouvrir aux autres, sans différence sociale, ni âge et qui signifie aussi la joie de partager et d’obtenir de précieux conseils. Cela permet de rencontrer ses voisins, de discuter avec les responsables de l’outil-O-thèque ou de la bibliothèque. Tenté.e par l’expérience ? Essayez, et vous allez adopter cette nouvelle façon de consommer !!! Sources https://www.lesaffaires.com/mes-finances/consommation/pourquoi-acheter-quand-on-peut-louer/593896 https://lesecolohumanistes.fr/wp-content/uploads/2018/01/info-perceuse.png
Les articles précédents, ici et ici, nous donnaient des astuces simples et réalisables au quotidien pour améliorer son empreinte environnementale et adopter un comportement plus responsable.
L’idée est encore une fois de faire des mini pas vers une consommation plus responsable sans se sentir assommer de reproches, ni de culpabiliser de ses habitudes… Chacun va à son rythme! Dans cet article nous verrons comment il est possible de pousser sa consommation responsable encore plus loin avec des informations qui, bien qu’évidentes, sont toujours bonne à (re)découvrir. Éviter des aliments ultra transformés. Avec notre rythme de vie, le manque de temps pour cuisiner, l’industrie alimentaire en a profité pour mettre davantage de produits ultra-transformés dans nos assiettes. Ces produits sont malheureusement souvent plus riches en sodium, en sucre, en gras saturés, en additifs alimentaires, de moins bonne qualité et moins nutritifs que les produits non ou moins transformés. Ainsi, ces aliments ultra-transformés augmentent le risque de maladies (diabètes, cancer, hypertension, maladies cardiovasculaires). Les adultes qui consomment la plus grande quantité d’aliments ultra transformés ont un risque plus élevé de 31% de souffrir d’obésité, de 37% d’être atteint de diabète, et de 60% d’hypertension artérielle. Il y a donc tout intérêt à limiter notre consommation de produits ultra-transformés. Repas surgelés, boissons sucrée, barres tendres, apprendre à repérer et comprendre les aliments transformés et leur classification Nova pour être plus alertes est un bon début. En plus, ces aliments sont souvent suremballés et donc leur production a un impact direct sur l’environnement. Réduire sa consommation de viande. Et oui, évidemment réduire sa consommation de viande permettrait de réduire les gaz à effet de serre liés à sa production, de diminuer la déforestation nécessaire pour les élevages et de ce fait réduire notre impact négatif sur la biodiversité. La production mondiale de viande a été multipliée par quatre ces cinquante dernières années pour passer de 75 millions de tonnes à 300 millions de tonnes. La consommation moyenne annuelle d’un citoyen étant de 76kg de viande dans un pays industrialisé. A-t-on vraiment besoin de manger autant de viande? Alors, non on ne te demande pas de devenir végétarien du jour au lendemain, mais peut-être qu’adopter une alimentation flexitarienne est une option plus facile à considérer. Être flexitarien – ne, c’est adopter une alimentation principalement à base de plantes tout en consommant des produits d’origine animale mais avec modération. Maintenant que tu es outillé et informé sur toutes les possibilités qui s’offre à toi pour adopter une consommation plus responsable, tu peux en parler autour de toi, à ta vieille tante et motiver ton entourage à adopter des gestes simples qui aideront à préserver notre belle planète! Sources : Québec santé, aliment hautement transformés https://www.quebec.ca/sante/alimentation/saines-habitudes-alimentaires/aliments-hautement-transformes Journal de Montreal, Comprendre les aliments transformés https://www.journaldemontreal.com/2020/10/13/comprendre-les-aliments-transformes Aliments ultra-transformés , les reconnaître et découvrir des alternatives https://fondationolo.ca/blogue/alimentation/aliments-ultra-transformes-les-reconnaitre/ Le Devoir, manger moins de viande pour lutter contre les changements climatiques https://www.ledevoir.com/societe/environnement/538760/la-lutte-contre-les-changements-climatiques-passe-par-une-reduction-de-la-consommation-de-viande Agence science presse, Manger moins de viande pour sauver le climat? Quelques bémols https://www.sciencepresse.qc.ca/actualite/detecteur-rumeurs/2021/01/29/manger-moins-viande-pour-sauver-climat-priorite-quelques Noovo Moi, Être flexitarien ou adopter le végétarisme… tout en étant flexible https://www.noovomoi.ca/cuisiner/trucs-et-inspirations/article.flexitarisme.1.10604608.html
Dans mon dernier article, nous avons passé en revue les différents enjeux du gaspillage alimentaire tant sur le plan environnemental, social, qu’économique.
Après un bon gros comprimé de Xanax pour digérer ces chiffres toujours plus culpabilisants, tu dois te dire, c’est bien beau, mais par où commencer pour avoir une consommation plus responsable? Pas de panique, il existe de multiples astuces et actions individuelles faciles à mener afin de diminuer son gaspillage alimentaire et son empreinte environnementale. J’en dresse ici une liste non exhaustive : Acheter local et de saison. Acheter des produits locaux pour réduire son empreinte environnementale et le transport des aliments, pour favoriser les commerces locaux et les fruits et légumes de saison. Pour cela, il existe des calendriers des fruits et légumes pour mieux comprendre ce qui est cultivé ici et à quelle période de l’année. Et si tu es tanné des fruits et légumes disponibles en hiver, pense à congeler tes fruits d’été préférés pour les consommer toute l’année. Favoriser les produits bio dont la certification écoresponsable est vérifiée et fiable. Ces standards de certifications offrent des produits dont la production est respectueuse de l’environnement et de notre santé, c’est-à-dire issue d’une agriculture saine, sans pesticide, fertilisant, ou semence génétiquement modifiée. Vous pouvez reconnaître un produit bio, car il dispose d’une mention ou d’un logo spécifique. Diminuer le gaspillage. Tout d’abord, avant de faire les courses, prends le temps de faire l’inventaire de ton frigo, de planifier tes repas de la semaine et fait ton épicerie avec une liste afin d’éviter les achats superflus. Acheter des produits en vracs te permettra d’acheter dans les bonnes quantités et de diminuer la consommation d’emballage le plus possible. Afin de ne pas gâcher, pense à réduire tes portions quitte à te resservir plusieurs fois. Tu peux aussi, quand tu cuisines, utiliser le produit dans son intégralité; il existe moult façons d’utiliser nos restes. Les fanes de radis, navets ou carottes peuvent être utilisés pour faire du pesto. Les pelures de légumes pour vous servir à réaliser un bon bouillon. Les graines de courge peuvent être grillées et dégustées et les coquilles d’œufs servir d’engrais. Si tu cuisines de trop grandes quantités, pense à congeler tes plats et aliments, car presque tout se congèle pour se déguster plus tard sans perdre son contenu nutritif. Tu peux aussi, selon l’aliment, le mettre en conserve ou le déshydrater. Enfin, si tu as les yeux plus gros que la panse au restaurant, récupère ton « doggy bag » pour ton lunch du lendemain! Le partage pour une consommation plus responsable. Afin de produire et de consommer local, tu peux également participer à des jardins communautaires afin d’avoir accès à une petite parcelle de culture, un jardinet que tu peux cultiver de façon autonome ou en groupe. Ainsi tu consommeras toujours local et de saison. Si cela t’intéresse, tu peux déjà rechercher un jardin communautaire à Montréal. Lorsque tu as cuisiné en trop grande quantité tu peux également déposer tes mets dans un frigidaire communautaire ou y avoir accès au besoin. Enfin, n’hésite pas à partager tes bons plans autour de toi! Si tu souhaites te lancer dans le « dumpster diving » ou si tu recherches des applications anti-gaspillages, partage tes sources à ton entourage. En bref, il y a plein de façons d’avoir une consommation plus responsable, il suffit de choisir l’option qui te convient le mieux à toi, celle que tu es la plus à l’aise d’intégrer dans ton quotidien, pour le reste “no judgement”! Pour la suite et fin de ma série, c’est ici. Sources : Equiterre https://www.equiterre.org/geste/gaspillage-alimentaire-non-merci Equiterre, Calendrier des fruits et légumes de saison https://www.equiterre.org/sites/fichiers/calendrier-des-disponibilites-des-fruits-et-legumes_0.pdf Equiterre, certification bio https://www.equiterre.org/node/16446 Le Réseau des fermiers de familles et les paniers bio, Réseau des fermiers de famille Sauve ta bouffe, Guide de la congélation https://sauvetabouffe.org/conseilspratiques/congelation-les-legumes-aussi-hibernent-en-hiver/ Guide du déshydrateur, https://deshydrateur.org/recette-avec-deshydrateur/ Recette du Québec, https://www.recettes.qc.ca/dossiers/thematiques-culinaires/dossier/les-conserves-78 Québec santé, aliment hautement transformés https://www.quebec.ca/sante/alimentation/saines-habitudes-alimentaires/aliments-hautement-transformes Journal de Montreal, Comprendre les aliments transformés https://www.journaldemontreal.com/2020/10/13/comprendre-les-aliments-transformes Aliments ultra-transformés , les reconnaître et découvrir des alternatives https://fondationolo.ca/blogue/alimentation/aliments-ultra-transformes-les-reconnaitre/ Le Devoir, manger moins de viande pour lutter contre les changements climatiques https://www.ledevoir.com/societe/environnement/538760/la-lutte-contre-les-changements-climatiques-passe-par-une-reduction-de-la-consommation-de-viande Agence science presse, Manger moins de viande pour sauver le climat? Quelques bémoles https://www.sciencepresse.qc.ca/actualite/detecteur-rumeurs/2021/01/29/manger-moins-viande-pour-sauver-climat-priorite-quelques Noovo Moi, Être flexitarien ou adopter le végétarisme… tout en étant flexible , https://www.noovomoi.ca/cuisiner/trucs-et-inspirations/article.flexitarisme.1.10604608.html Cultive ta ville, les jardins communautaires https://cultivetaville.com/encyclopedie/jardiner-quebec/jardins-communautaires/ Site de la ville de Montréal pour chercher des jardins communautaires , https://montreal.ca/lieux?mtl_content.lieux.installation.code=JACO&orderBy=dc_title Alternative Montréal, Cartographie de dumpster diving au Québec https://www.alternativemontreal.org/dumpster/ Sauve ta bouffe, Répertoire des frigidaires communautaires https://sauvetabouffe.org/boite-a-outils/repertoire-des-frigos-communautaires-du-quebec/ Vide Frigo, 5 applications pour lutter contre le gaspillage alimentaire https://videfrigo.com/5-applications-contre-le-gaspillage-alimentaire/
Comme beaucoup et non sans culpabilité, j’aime la viande, j’aime encore plus voyager, mon impatience à faire les courses me pousse parfois à des livraisons un peu compulsives et j’abandonne bien trop souvent mes légumes à une fin de vie tragique à la poubelle faute de les cuisiner à temps. Je me suis alors interrogée sur ma façon de consommer et comment je pouvais palier à certaines de ces mauvaises habitudes.
Puis j’ai pensé à mon amie Éline qui, très régulièrement, pratique le « dumpster diving » et revient avec des butins généreux en fruits, légumes et aliments en tout genre qu’elle partage ensuite avec ses colocataires et amis. Témoin des quantités aberrantes qu’elle pouvait rapporter de ses expéditions, j’ai décidé de fouiller un peu afin de mieux comprendre le poids du gaspillage alimentaire dans notre quotidien. J’y découvre quelques chiffres alarmants et je comprends vite que le gaspillage alimentaire constitue un enjeu économique, environnemental et social majeur. Économique, car ce sont des pertes monétaires considérables. Chaque année, on estime que dans le monde un tiers de tous les aliments produits, soit l’équivalent de 1,3 milliard de tonnes (représentant une valeur d’environ 1 000 milliards de dollars) finit par se décomposer dans les poubelles des consommateurs et des détaillants ou se détériore en raison de mauvaises pratiques de transport et de récolte. Au Canada 30,4% des aliments produits sont gaspillés et les pertes économiques qui en découlent s’élèvent à 100 milliards de dollars par an. Ainsi, une famille canadienne moyenne jette plus de 1 100 $ de nourriture par année, ce qui correspond à 140 kg en perte d’aliments. Environnemental, car produire toute cette nourriture nécessite de nombreuses ressources (eau, gaz, pétrole, énergie en tout genre). Les engrais sont à base de pétrole, les terres sont entretenues avec des machines qui consomment, les bâtiments agricoles doivent être chauffés ou climatisés, les aliments doivent ensuite être transportés, emballés, maintenus à bonne température… Tout cela est très énergivore. Enfin, lorsque la nourriture gaspillée se retrouve en site d’enfouissement elle produit du méthane, encore un gaz extrêmement polluant. Ainsi, le secteur alimentaire représente environ 30 % de la consommation énergétique mondiale et près de 22 % des gaz à effet de serre. Aussi, produire la nourriture jetée constitue un gaspillage de 1,4 milliard d’hectares de terres agricoles. Cela équivaut à la superficie de toutes les terres agricoles du Canada et de l’Union européenne combinées. Cela implique évidemment une déforestation massive pour cultiver la nourriture du bétail et celle destinée aux humains, ce qui participe au passage au déclin des espèces et de la biodiversité. Social, car malgré cette situation critique plus de 820 millions de personnes souffrent de la faim dans le monde. Au Québec, les banques alimentaires ont reçu mensuellement 1,9 million de demandes d’aide alimentaire d’urgence en 2018. Alors, une fois que je sais ça, à part me mettre en boule sous la couette, chialer que le monde va mal en attendant des jours meilleurs, je fais quoi moi? Comment moi (ou toi?) avec des habitudes pourtant bien ancrées et sans se brimer trop on pourrait avoir une consommation plus responsable, c’est-à-dire qu’elle soit à la fois respectueuse de l’environnement, bénéfique pour l’économie (notamment l’économie locale), bonne pour la santé et positive pour la société? À suivre dans un prochain article! Sources : Ministère de l’Environnement et de la Lutte des changements climatiques https://www.environnement.gouv.qc.ca/developpement/consommation-responsable/index.htm Objectif de développement Durable, Nations Unis, https://www.un.org/sustainabledevelopment/fr/sustainable-consumption-production/ Québec.ca https://www.quebec.ca/sante/alimentation/reduire-gaspillage-alimentaire Sauve ta bouffe, https://sauvetabouffe.org/gaspillage-alimentaire/ FAO, La Sécurité Alimentaire et la Nutrition dans le Monde Bilan-Faim, 2018 |
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